Dans la nuit de vendredi à samedi, les députés ont terminé l’examen de la première partie du budget de l’État, considérablement modifié avec l’ajout de nombreuses nouvelles taxes. Un vote décisif sur l’ensemble du texte est prévu pour mardi.
Le texte gouvernemental initial a été largement révisé par l’Assemblée, qui a traité plus de 3000 amendements depuis le 21 octobre. Cette première partie du budget a été transformée, entraînant une révision du déficit public pour 2025, qui passe de 142 à 85 milliards d’euros grâce à une hausse d’impôts de 35 milliards, bien que 23 milliards proviennent de la suppression de l’enveloppe dédiée à l’Union européenne. Cette suppression a suscité des débats, certains parlementaires estimant que cette mesure pourrait être « euro-incompatible ».
L’opposition de gauche a introduit des taxes supplémentaires sur les « superprofits », les rachats d’actions et les grandes sociétés numériques, supprimant plusieurs mesures gouvernementales, comme la hausse de la taxe sur l’électricité et la surtaxe sur les grandes entreprises. Des divergences ont également émergé au sein du centre et de la droite, le Modem soutenant la pérennisation de la surtaxe sur les hauts revenus, et Horizons cherchant à réduire le crédit d’impôt recherche.
Le Rassemblement national a également influencé certains votes, notamment en soutenant une taxe sur l’importation de viande bovine, en signe d’opposition à l’accord de libre-échange Mercosur-UE.
Ce projet de budget fait face à un avenir incertain. S’il est approuvé lors du vote de mardi, les débats se poursuivront sur les dépenses de l’État, qui doivent être adoptées d’ici le 21 novembre. Un rejet enverrait toutefois le texte au Sénat dans sa version initiale, sans discussion sur les dépenses.