Plus de la moitié de la population française est victime de discours haineux sur internet, et d’après une association regroupant les grands acteurs du numérique, neuf Français sur dix aimeraient que les pouvoirs publics prennent les mesures nécessaires pour empêcher, ou du moins limiter la publication de ce type de propos.
Les contenus à caractère haineux ont de plus en plus de côte sur le web. Une étude récente faite par l’institut Opinion Way commandée par le groupe Association des Services Internet Communautaires (ASIC) regroupant des acteurs célèbres du numérique tel que Facebook, Google ou aussi Microsoft a révélé que 54 % des Français déclarent avoir été victime de discours, et commentaires haineux sur internet. Et 44 % d’entre eux ont déclaré avoir été visés par des insultes sexistes, et racistes.
Insultes directes sur les réseaux sociaux
Alors que le célèbre réseau social Facebook pousse un peu plus ses efforts de modération qui se basent sur les technologies de l’IA (Intelligence Artificielle), et une équipe de 30 mille personnes environ, 59% des personnes qui ont été interrogées par l’ASIC déclare qu’ils ont directement été insultés sur les réseaux sociaux. La nouvelle génération, qui est beaucoup plus à l’aise sur ces plateformes, semble avoir beaucoup plus d’aptitude pour répondre, et réagir aux propos haineux. Le sondage a en effet révélé que 68 % des personnes ayant moins de 35 ans signalent directement les propos à caractères haineux lorsqu’ils tombent dessus, ce ratio tombe pourtant à 20 % dans la catégorie : tous âges confondus. Afin de réduire cette différence, la moitié de l’équipe de modération de Facebook travaille sur un développement des outils techniques que l’on peut facilement utilisé pour les signalements des contenus indésirables.
Selon l’étude, 3/4 des Français considèrent que les célèbres plateformes telles que Google, Twitter ou Facebook, doivent être plus actives dans la lutte contre ces types de propos.
Plus de réactivité venant des pouvoirs publics
Alors que 55 % des personnes interrogées par l’ASIC pensent que depuis les 3 dernières années, la situation face à l’ampleur des discours haineux en France n’a pas du tout évolué, 87 % d’entre eux réclament également une action beaucoup plus active venant des pouvoirs publics concernant cette problématique. Justement, un rapport parlementaire publié au mois de septembre dernier a proposé de modifier la loi française pour obliger les grandes plateformes à supprimer les contenus antisémites, et racistes en moins de 24 heures. L’Allemagne a déjà mis ce genre de législation en place,en effet, si les réseaux sociaux ne suppriment pas les propos haineux en moins de 24h ceux-ci risquent une amende de plus de 50 millions d’euros.