Les pensions de retraite de base connaîtront une revalorisation de 2,2 % au 1er janvier 2025, a annoncé le ministère de l’Économie ce mardi. Cette augmentation résulte directement du blocage de l’adoption du Budget de la Sécurité sociale suite à la censure du gouvernement de Michel Barnier au début du mois.
Une revalorisation liée à l’inflation
Faute de budget validé, le mécanisme habituel d’indexation des pensions sur l’inflation s’applique automatiquement. Le taux de 2,2 % correspond à l’inflation enregistrée en 2024, calculée par l’Insee (Institut national de la statistique). Comme le précise le ministère du Budget et des Comptes publics, cette revalorisation est le résultat d’une indexation mécanique annuelle.
Un effort budgétaire demandé aux retraités annulé
Le projet initial du gouvernement de Michel Barnier prévoyait une sous-indexation pour réduire le déficit budgétaire de 4 milliards d’euros. Cette mesure impliquait de retarder de six mois l’indexation des pensions sur l’inflation. La dernière version du budget proposait deux revalorisations de 0,8 % en janvier et en juillet 2025, uniquement pour les petites pensions, soit une hausse totale de 1,6 %. Ce calcul se basait sur des prévisions d’inflation pour l’été 2025 plutôt que sur l’inflation moyenne de 2024.
Conséquences pour les retraités
Avec la censure du budget, les retraités bénéficieront donc de l’augmentation de 2,2 % prévue par la loi en cas de non-adoption du texte. Cette hausse vise à compenser l’évolution des prix et à préserver le pouvoir d’achat des retraités, conformément au principe d’indexation des pensions sur l’inflation.