Le Project Jarvis, développé par Google, promet de redéfinir l’expérience utilisateur en ligne. Alimenté par l’IA Gemini 2.0, Jarvis est conçu pour prendre en charge diverses tâches web, comme les achats en ligne, les réservations de billets et la recherche d’informations, sans intervention humaine. Cette avancée marque un tournant dans l’automatisation des processus web. Jarvis repose sur une IA avancée capable de simuler des actions humaines, rendant l’assistance numérique plus fluide et intuitive.
Grâce à des captures d’écran et une analyse des éléments visibles sur la page, Jarvis peut cliquer, remplir des formulaires et naviguer sur les sites pour accomplir des actions complexes. Contrairement aux assistants vocaux traditionnels comme Siri ou Google Assistant, qui répondent uniquement aux commandes basiques, Jarvis s’intègre directement à Google Chrome, le navigateur le plus utilisé en 2024 avec environ 65 % de parts de marché. Le PDG de Google, Sundar Pichai, a précisé la vision derrière des outils comme Jarvis : « Nous imaginons des agents intelligents capables de planifier, de raisonner et de mémoriser, pour accomplir des tâches complexes au nom de l’utilisateur, toujours sous sa supervision. »
Une inspiration venue de la culture populaire
Le nom « Jarvis » fait écho au célèbre assistant J.A.R.V.I.S. de Tony Stark dans l’univers Marvel, un choix qui vise à rendre le projet plus accessible au grand public. À l’instar de l’IA de Stark, bien que moins orienté vers les technologies de super-héros, Jarvis incarne une vision futuriste où une IA peut gérer une grande partie des tâches numériques pour alléger la charge cognitive des utilisateurs. Cette approche, bien qu’innovante, suscite des questions sur la dépendance à l’IA et sur la sécurité des données dans un environnement de plus en plus automatisé.
Les défis et limites actuels de Jarvis
Bien que prometteur, Project Jarvis fait face à des défis notables. Tout d’abord, l’IA est relativement lente : chaque action prend plusieurs secondes, un délai dû à son fonctionnement sur une infrastructure cloud, nécessitant des allers-retours vers le serveur avant de renvoyer les actions sur l’appareil de l’utilisateur. Cette latence pourrait frustrer les utilisateurs habitués à des réponses immédiates.
Ensuite, Jarvis est pour l’instant limité à Google Chrome, ce qui empêche son utilisation sur d’autres navigateurs comme Firefox ou Safari. Bien que Chrome domine le marché, les professionnels utilisent une grande variété d’outils, et une compatibilité multiplateforme devient essentielle. D’autres géants comme Microsoft et Apple sont également en pleine expansion dans le domaine des assistants IA. Microsoft développe Copilot Vision, un outil interactif pour les pages web, tandis qu’Apple Intelligence vise des fonctionnalités similaires pour offrir une navigation fluide à travers plusieurs applications.
Google espère imposer Jarvis comme référence dans l’automatisation par l’IA, mais doit surmonter certains obstacles. Des critiques ont récemment pointé des erreurs dans des services phares comme Google Calendar ou Maps. Si Google souhaite renforcer sa position, il devra s’assurer de la fiabilité de ses outils pour conserver la confiance des utilisateurs.