Le CAC 40 plonge, une clôture négative pour 2024 semble inévitable

Bourses européennes

Les marchés financiers européens évoluent dans une zone de turbulence alors que la fin de l’année approche. Le CAC 40, en nette baisse ce vendredi, semble s’orienter vers une clôture annuelle en territoire négatif. Les investisseurs font face à une conjoncture délicate marquée par les menaces protectionnistes de Donald Trump, la prudence de la Réserve fédérale américaine concernant ses futures baisses de taux, et des incertitudes budgétaires en France. Dans ce contexte tendu, certaines valeurs résistent tandis que d’autres subissent de plein fouet ces multiples facteurs d’instabilité économique.

Tendance générale

En cette fin de matinée de vendredi, le CAC 40 évolue dans le rouge, affichant un recul de 1 % et s’établissant autour de 7.220 points. Le seuil des 7.200 points a même été brièvement franchi à la baisse un peu plus tôt. Avec seulement quelques séances restantes avant la clôture annuelle et la fermeture des marchés prévue après Noël, l’indice parisien accuse une perte de plus de 4 % depuis le début de l’année, rendant un bilan négatif pour 2024 très probable.

L’attention des investisseurs est également portée sur l’annonce imminente du nouveau gouvernement, attendue ce week-end. Le Premier ministre François Bayrou a exprimé son souhait, sur France 2 jeudi soir, de voir le budget 2025 adopté d’ici mi-février. Pendant ce temps, les rendements obligataires français restent élevés, avec un taux de l’OAT à 10 ans à 3,11 %.

À cela s’ajoutent les inquiétudes venues des États-Unis, où Wall Street s’oriente à la baisse après la sévère correction de mercredi, provoquée par les commentaires de la Fed suggérant un ralentissement du rythme des assouplissements monétaires en 2025.

Les valeurs en progression

  • Vantiva grimpe de 9 % à 0,13 euro après avoir annoncé la vente de sa division Solutions Logistiques (SCS) à un fonds géré par Variant Equity. Cette opération, qui valorise SCS à 40 millions de dollars sous réserve d’ajustements, vise à assurer le développement futur de cette activité. Les prévisions pour 2024 restent inchangées, avec un EBITDA prévu au-delà de 100 millions d’euros et un free cash-flow positif après charges financières et fiscales.
  • TotalEnergies EP Gabon progresse de 4 % à 193,5 euros. L’entreprise a annoncé le versement d’un dividende de 71,11 dollars par action le 6 janvier 2025, soit environ 68,41 euros, en se basant sur le taux de change publié par la Banque centrale européenne le 19 décembre.

Les valeurs en repli

  • Vinci recule de 1,30 % à 97,2 euros malgré l’obtention de deux contrats majeurs en République tchèque pour un total de 417 millions d’euros. Le premier projet, réalisé avec le groupe autrichien PORR, concerne la construction d’une portion de la rocade de Prague, avec des travaux prévus de 2025 à 2027. Le second contrat porte sur la modernisation de la gare de Ceská Trebová, avec une échéance fixée à 2032.
  • Crédit Agricole perd 1,3 % à 12,9 euros après avoir conclu un accord avec Santander pour racheter sa participation de 30,5 % dans Caceis. À l’issue de cette opération, Crédit Agricole possédera 100 % du capital de cette filiale spécialisée en services d’asset servicing.
  • Pernod Ricard recule de 0,8 % à 107,8 euros, affecté par la décision de Barclays de réduire son objectif de cours de 107 à 104 euros, tout en maintenant une recommandation à « sous-pondérer ».
  • Airbus affiche un recul de 1 %, sous les 155 euros, malgré une note favorable d’Oddo BHF, qui a relevé son objectif de cours de 168 à 180 euros avec une recommandation à « surperformer ».

Les marchés restent sous pression, tiraillés entre les incertitudes économiques en France, les politiques monétaires plus restrictives de la Fed, et les tensions aux États-Unis. Cette conjoncture difficile laisse peu d’espoir pour une reprise avant la fin de l’année, confirmant ainsi la perspective d’un bilan négatif pour le CAC 40 en 2024.

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