Les syndicats du secteur du jeu vidéo en France appellent à une journée de grève nationale prévue pour le 12 décembre 2024. Cet appel marque une étape importante dans le mouvement de contestation qui prend de l’ampleur au sein de plusieurs studios de développement.
Un climat social sous tension
Les mobilisations se multiplient dans le secteur du jeu vidéo, notamment chez Don’t Nod et Ubisoft. Chez Don’t Nod, le licenciement prévu de 69 employés suscite une vive opposition. Chez Ubisoft, les salariés protestent contre les conditions de travail au sein du groupe. Toutefois, cette nouvelle mobilisation vise à dépasser le cadre des studios individuels pour toucher l’ensemble du secteur.
L’appel à la grève, relayé par Politico, vise à organiser une action coordonnée à l’échelle nationale afin de dénoncer les pratiques sociales et économiques qui menacent les travailleurs du jeu vidéo.
Une date symbolique : le 12 décembre
Le choix du 12 décembre est hautement symbolique. C’est le jour de la prestigieuse cérémonie des Game Awards aux États-Unis, mais également une date cruciale pour les négociations autour du « plan de sauvegarde de l’emploi » chez Don’t Nod. Cette simultanéité vise à attirer une attention médiatique internationale sur les difficultés rencontrées par les travailleurs du jeu vidéo en France.
Les causes de la mobilisation
Plusieurs facteurs expliquent cette montée des tensions :
- Incertitude économique : La suspension de l’examen du budget 2025, due à la motion de censure du gouvernement Barnier, a des répercussions directes. Ce budget devait prolonger le crédit d’impôt pour le jeu vidéo jusqu’en 2031. Sans cette garantie, les dirigeants de studios pourraient invoquer l’incertitude économique pour justifier des licenciements.
- Réduction des aides publiques : La région Pays de la Loire prévoit de diminuer drastiquement ses subventions au secteur culturel. Cette décision menace l’activité de plus de 482 professionnels du jeu vidéo dans la région, ajoutant une pression supplémentaire sur le secteur.
Un appel à l’unité du secteur
Face à ces défis, les syndicats de Don’t Nod et Ubisoft espèrent mobiliser largement l’ensemble des travailleurs du jeu vidéo en France. Cette grève vise à défendre les droits des salariés, dénoncer la précarité, et exiger des politiques de soutien adaptées aux réalités du secteur.
Cette journée de grève massive pourrait marquer un tournant pour le secteur du jeu vidéo en France et mettre en lumière des problématiques sociales et économiques qui touchent de nombreux professionnels de l’industrie.