La justice américaine a récemment mis en examen un « agent de l’Iran » ainsi que deux ressortissants américains, accusés d’avoir orchestré des tentatives d’assassinat visant Donald Trump et une journaliste d’origine iranienne, critique du régime de Téhéran.
Contexte des accusations
Les révélations évoquent un scénario digne d’un film d’espionnage : un complot présumé fomenté par l’Iran pour éliminer Donald Trump, trois jours après sa victoire lors de la récente élection présidentielle. Ce vendredi, les autorités judiciaires ont annoncé l’inculpation de Farhad Shakeri, un Afghan de 51 ans, ancien détenu aux États-Unis et actuellement supposé en Iran, ainsi que de deux Américains, Carlisle Rivera et Jonathon Loadholt, tous deux résidents de New York.
Les charges retenues
Farhad Shakeri est accusé d’avoir recruté des criminels pour les Gardiens de la révolution, une force militaire iranienne. Selon Merrick Garland, ministre de la Justice américaine, Shakeri aurait été mandaté pour organiser l’assassinat d’opposants à l’Iran, dont l’ancien président Donald Trump. Carlisle Rivera et Jonathon Loadholt sont également accusés d’avoir planifié l’assassinat d’une journaliste américano-iranienne, Masih Alinejad, connue pour ses critiques envers le régime iranien.
Les preuves et témoignages
Les accusations s’appuient sur des échanges téléphoniques entre Farhad Shakeri et le FBI. Au cours de ces entretiens, Shakeri aurait confirmé avoir reçu des instructions en septembre pour concentrer ses efforts sur la surveillance et l’assassinat de Donald Trump. Lors d’une réunion avec un représentant des Gardiens de la révolution le 7 octobre, Shakeri aurait reçu l’ordre de présenter un plan d’exécution sous sept jours, avec la possibilité de reporter l’opération si Trump perdait les élections.
Les documents judiciaires révèlent également que l’organisation iranienne était prête à offrir 1,5 million de dollars pour l’assassinat de la journaliste. Des éléments de surveillance d’Alinejad, décrite comme « victime numéro 1 », ont été détaillés, notamment lors d’une conférence prévue à l’université de Fairfield en février 2024.
Réaction de l’Iran et contexte géopolitique
Cette affaire s’inscrit dans une histoire tendue entre les États-Unis et l’Iran, marquée par la mort du général Qassem Soleimani en 2020, tué lors d’une frappe commanditée par Trump, et la sortie américaine de l’accord nucléaire iranien. La diplomatie iranienne a, quant à elle, rejeté ces accusations, les qualifiant d’« infondées » et niant toute implication dans des tentatives d’assassinat visant des responsables américains.
Ce dossier complexe souligne les tensions persistantes entre Washington et Téhéran, avec des accusations graves qui pourraient encore alourdir les relations entre les deux pays.