Au cœur du système de Spotify, on trouve l’obligation de payer aux labels et aux musiciens des royalties, pour la diffusion des musiques sur sa plateforme. Toutefois, son système pourrait être considérablement amélioré par l’acquisition ce jeudi de Loudr, une start-up basée à San Francisco.
Pour un meilleur suivi des royalties
La Start-up Loudr permet selon Spotify « de rendre plus facile pour les créateurs de contenu, les agrégateurs et le services de musique digitale, d’identifier, tracer et payer des royalties aux musiciens« . Du côté de Loudr, on se décrit comme « le big data des droits musicaux« . C’est une acquisition intéressante pour Spotify qui a toujours eu des difficultés à faire des paiements adaptés au niveau des royalties. L’entreprise a actuellement un procès pour 1,6 million de dollars en cours avec Wixen Music Publishing rappellent nos confrères d’Engadget.
En 2016, l’entreprise a dû payer 21 millions de royalties en retard. En Mai 2017, l’entreprise avait aussi dû payer 43,5 millions de dollars après une class action. Bref, des frais légaux qui commencent à peser lourd pour l’entreprise.
Le coût des royalties grève Spotify
De façon générale, Spotify a déjà tenté de réduire le problème des royalties. C’est pour cela qu’elle limite actuellement son option de streaming gratuit. C’est aussi dans cet objectif qu’elle avait acheté Mediachain l’an dernier. Cette entreprise utilisait la blockchain pour un meilleur suivi. Reste désormais si cela sera suffisant pour inverser la tendance des royalties. Elles représentent à l’heure actuelle des frais très (trop) élevés pour la plateforme de streaming musical. Il y a quelques jours, on pouvait découvrir une donnée perturbante sur le Journal du Net.
Les royalties que reverse la plateforme par rapport à son chiffre d’affaires sont plus importants que ceux de Netflix. Depuis son lancement, Spotify a reversé 8,5 milliards aux quatre principaux labels. Au moins 1,7 milliard supplémentaire sera reversé dans les prochaines années.