Le modèle o1 d’OpenAI marque-t-il un tournant vers l’IAG ? Ce qu’en disent les experts

OpenAI

Comme beaucoup d’entreprises spécialisées en intelligence artificielle, OpenAI ambitionne de parvenir à l’intelligence artificielle générale (IAG). L’entreprise affirme sur son site que sa mission est de faire en sorte que l’IAG bénéficie à toute l’humanité. Avec le lancement du modèle o1, OpenAI semble s’être rapprochée de cet objectif plus que jamais.

Le 5 décembre, OpenAI a déployé la version complète du modèle o1, après une première version « preview » dévoilée en septembre. Ce modèle affiche des avancées notables en matière de raisonnement, de codage et de mathématiques. Il permet également d’analyser des images et des documents à la demande, tout en offrant des réponses plus rapides et précises que son prédécesseur. Par ailleurs, des améliorations ont été apportées aux mécanismes de sécurité. Ces performances impressionnantes ont suscité des discussions sur la possibilité que le modèle o1 représente une forme préliminaire d’IAG.

« Nous avons déjà atteint l’IAG »

Vahid Kazemi, ingénieur chez OpenAI, a déclaré sur X que, selon lui, « l’IAG est déjà une réalité » avec le modèle o1. L’IAG désigne une intelligence artificielle capable d’exécuter toutes les tâches intellectuelles qu’un humain peut accomplir. Bien qu’il admette que cette intelligence ne surpasse pas encore l’ensemble des humains dans toutes les tâches, il estime qu’elle surpasse la majorité des humains dans la plupart des domaines.

Kazemi a également nuancé le concept d’IAG, expliquant que le développement de cette technologie repose sur des méthodes expérimentales et des ajustements constants, similaires au processus d’apprentissage des scientifiques humains.

Une avancée moins spectaculaire qu’attendue ?

Malgré le potentiel du modèle o1, son arrivée pourrait passer inaperçue pour le grand public. Ethan Mollik, spécialiste de l’IA, souligne que les utilisateurs lambda n’exploitent généralement pas les limites de l’intelligence humaine au quotidien. Selon lui, seuls des experts ou des utilisateurs avancés peuvent mesurer pleinement les capacités d’un tel modèle. Par conséquent, même des avancées majeures en intelligence artificielle peuvent sembler insignifiantes à la majorité des gens.

Mollik affirme toutefois que le modèle o1 peut résoudre des problèmes complexes de niveau doctoral et offre des applications concrètes dans des secteurs comme la science et la finance. Il conclut que, même si le modèle o1 ne représente pas encore une IAG au sens strict du terme, le manque de compréhension de ses capacités par le grand public pourrait être un signe révélateur de son avancée technologique.

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