Dry January : Une tendance qui séduit plus d’un quart des Français en 2025

Dry January

Une récente étude révèle que plus d’un Français sur quatre est prêt à relever le défi du Dry January, un mois sans alcool, en ce début d’année.

Dry January : un phénomène en pleine expansion

Lancé en France en 2020, le concept du Dry January, ou « Janvier Sec », invite les participants à renoncer à l’alcool durant tout le mois de janvier. Longtemps marginalisé, ce mouvement gagne en popularité année après année. En 2025, selon une étude de l’IFOP commandée par Freixenet Gratien, près de 17 millions de Français – soit un sur quatre – envisagent de tenter l’expérience, contre seulement 6,8 millions lors de la première édition. De plus, 12 % des participants de cette année découvrent ce défi pour la première fois, selon une enquête menée par le producteur de vins sans alcool Chavin.

Un mode de vie plus sain comme principale motivation

Les raisons évoquées pour se lancer dans le Dry January sont variées, mais elles reflètent toutes une volonté d’améliorer son hygiène de vie. Parmi les motivations principales, on retrouve :

  • L’envie de perdre du poids ;
  • Le besoin de compenser les excès des fêtes de fin d’année ;
  • La praticité de pouvoir conduire après une soirée festive.

Cette période de sobriété bouleverse aussi les habitudes de consommation. Les Français, traditionnellement amateurs de vin, se tournent davantage vers des mocktails, ces cocktails sans alcool qui séduisent de plus en plus.

Les jeunes générations en tête, mais pas seulement

Si le Dry January attire un public de tous âges, les jeunes adultes sont particulièrement nombreux à y participer. Selon l’étude, 37 % des 25-34 ans déclarent relever le défi cette année. Mais les générations plus âgées ne sont pas en reste, comme en témoigne la diversité des profils clients de boutiques spécialisées, telles que « Le cactus de Barnabé » à Strasbourg. Yasmina Khouaidjia, propriétaire de cette boutique, note un engouement général : « On accueille aussi bien des jeunes que des personnes plus âgées, des femmes enceintes, des mères allaitantes, ou encore des curieux à la recherche d’alternatives. »

Pour Mathilde, 31 ans, le vin désalcoolisé est une excellente option : « J’en achète pour une amie enceinte qui passe la soirée avec moi. J’ai déjà goûté un blanc dont le goût rappelait vraiment celui d’un sauvignon », explique-t-elle à l’AFP.

La gastronomie embrasse la tendance du sans alcool

Face à cette évolution des comportements, même les institutions les plus traditionnelles s’adaptent. La Cave de Ribeauvillé, la plus ancienne cave coopérative de France, propose désormais deux vins désalcoolisés : un vin tranquille bio et un effervescent. « Ces produits attirent une clientèle différente, tout en conservant notre base habituelle », se réjouit David Jaeglé, son directeur général.

Dans le domaine de la gastronomie, le sans alcool gagne également en importance. Selon Frédéric Chouquet-Stringer, pionnier du mouvement, même les restaurants haut de gamme repensent leurs menus : « Les chefs s’aperçoivent que proposer des repas à plusieurs centaines d’euros avec six vins différents à midi devient compliqué. Les consommateurs souhaitent aujourd’hui des alternatives. »

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